samedi 20 août 2011

38 – L’Arche des pionniers – 2e Partie - Consolidation

Picabia fut un des deux ou trois pionniers de ce qu'on a appelé,
 faute d'un autre mot, l'esprit moderne.
Une œuvre fondée sur la souveraineté du caprice,
le refus de suivre,
tout entière axée sur la liberté, même de déplaire.
Sur la tombe de Francis Picabia. -
Citations de André Breton (note i)

La place des frères dans cette fourmilière


Petit à petit, chacun des frères fit son nid à l’Arche.

Avec Rémi, on participait à toutes sortes d’activités sportives. Il aidait à l’organisation de tournois de ping-pong et avait le tour de se recruter une claque pour ses propres joutes de hockey dans les arénas de Montréal-Nord ou à l’extérieur.

Il gérait aussi une large brochette de secrétaires qui firent un immense travail lors de la campagne de souscription et qui offraient aux responsables d’activités le service de taper à la machine tout ce qu’il y avait à publier. Souvent, on le voyait partir le soir avec son fan club. Ils allaient siroter un café dans un restaurant du boulevard Pie IX. Plutôt low profile de nature, il jouissait auprès des jeunes qui l’ont fréquenté plus assidûment d’un prestige des plus valorisants.

La place habituelle de Léo était au salon. Avec un art consommé, il y exerçait la fonction de l’accueil et de l’écoute à tout ce qu’un jeune peut vivre et raconter. Si une discussion s’engageait, il était comme naturellement le point de référence qui savait faire la part des choses et des arguments. Un jeune qui avait un problème ou une hésitation se confiait facilement à Léo, l’une des personnes les plus empathiques que j’aie rencontrée dans ma vie.

Frère Pierre, en plus de participer avec entrain à beaucoup d’activités et d’être notre représentant auprès de la communauté, tenait dans sa chambre, la porte toujours ouverte, de longues séances de counseling avec des jeunes qui avaient du plaisir et du profit à échanger avec lui. Il mystifiait tant par sa taille que par la profondeur de ses ré-flexions sur la vie et sur tout ce qui s’y vit et aussi sur Dieu et ses mystères.
Gilles était reconnu pour sa disponibilité à tout type de service qui requérait patience et compétence. Photographe amateur, il passait beaucoup de temps à la chambre noire à développer les pellicules qu’on lui apportait ou à conseiller qui avait de l’attrait pour cet art. Annonçait-il une sortie pour un safari de photos en nature ou quelque autre sortie que tout de suite on faisait grappe autour de lui.

Plusieurs l’ont invité à un événement familial, à des noces ou à des célébrations particulières auxquelles il prenait part comme le photographe attitré.
Patrouilleur au Mont-Castor à Ste-Agathe, il avait développé une grande expertise en premiers soins. Il eut aussi beaucoup d’adeptes parmi les jeunes de l’Arche qui, avec lui se sont initiés à l’art de la survie selon les protocoles des ambulanciers de Saint-Jean.

Et moi, comme la mouche du coche, j’exerçais une espèce de regard sur tout. J’avais du plaisir -et plusieurs me donnaient du crédit dans ce sens- à discuter de philosophie, d’histoire et à refaire le monde, à le juger, à étaler les conquêtes de l’humanité, du déluge jusqu’à nos jours.

Au fond de moi-même j’étais émerveillé par la créativité, l’ingénuité et le dynamisme des jeunes qui venaient à l’Arche. Cette présence de tous les jours nourrissait ma spiritualité qui s’alimentait de moins en moins aux tables de l’au-delà.

Nous vivions dans un paradis, un paradis de jeunesse, une cure de renouvellement pro-fond de notre vision du monde, des gens, de la vie et de ce qu’on y faisait en ce bas monde.

Le camp de restructuration à Labelle

Dès la fin de septembre, avec la reprise des classes et après quatre mois de rodage, on sentait le besoin de revoir notre organisation, de définir nos objectifs, de donner à l’Arche une structure qui lui permette de durer et de prendre à temps les virages qui répondent aux attentes et aux besoins des jeunes. Notre «Lac-à-l’Épaule » quoi !

On n’avait rien de bien défini comme visées mais la trentaine de mordus qui avaient fait de l’Arche leur affaire souhaitaient se retrouver dans un décor différent. Un camp appartenant à une communauté religieuse, à Labelle, accepta de nous héberger pour toute une fin de semaine.

On y est allé comme à une fête, comme à la célébration de ce que nous avions accompli ensemble à l’Arche depuis son ouverture.

Nous avons passé deux jours dont une bonne partie de la nuit du vendredi soir à vivre une forme de dynamique de groupe qui s’est avérée fort valorisante pour chacun. On se disait nos perceptions et de l’Arche et des autres.

Puis on eut quelques séances plus formelles qui portaient sur l’organisation concrète des activités et le partage des responsabilités. Des résolutions fort judicieuses, aux consensus faciles mais qui changeaient peu de choses aux pratiques établies et dont on ne retrouve que très peu de traces dans les documents fossiles qui ont marqué les temps de l’Arche. On avait besoin de renforcer les liens déjà solides qui nous unissaient et surtout de les enrober de marques d’affection et d’estime réciproques qui réchauffaient les cœurs et solidifiaient les engagements de chacun.

C’est accompagnés de chants de triomphe que le dimanche après-midi nous revenions à notre chère Arche. Ce ressourcement permit à notre groupe de fondateurs de durer encore un an, jusqu’à l’automne 68 qui vit la fin pratique de l’Arche des pionniers et sa réforme vers le statut de République.

La vie religieuse des frères à l’Arche
Normalement, dans une maison régulière, les frères s’adonnaient à des exercices de piété deux heures et trente par jour.
le matin : la prière du matin 15 min.
la méditation 30 min.
la messe 45 min. environ
avant souper : l’examen de conscience 15 min.
la lecture spirituelle 30 min.
après souper : la prière du soir 15 min.

À l’Arche, comme tout naturellement et sans en faire une cause, nous avons élagué un certain nombre de ces exercices qu’on jugeait peu efficaces à nourrir notre vie spirituelle. Pour autant que je me souvienne, la première année nous avons été fidèles à la messe quotidienne à l’église Ste-Gertrude.

Les autres exercices étaient laissés à chacun selon ses engagements particuliers. Le dimanche, nous préférions assister à la messe à l’église Ste-Colette, plus moderne et mieux adaptée au renouveau de la liturgie.

Les deuxième et troisième années, presque tous les dimanches, un prêtre des Saints-Apôtres ou Zénon ou un autre prêtre de notre connaissance venait célébrer l’Eucharistie à l’Arche. Chaque fois, une bonne dizaine de jeunes et plusieurs de leurs parents venaient célébrer avec nous. Ces célébrations accordaient beaucoup d’attention et de temps à la réflexion et au partage.

Dès la deuxième année, les deux heures trente d’exercices spirituels par jour furent remplacés par la soirée du lundi qui nous était réservée. L’Arche était fermée ce jour-là. Habituellement, Zénon (1) venait pour la célébration eucharistique et nous poursuivions en équipe avec lui une réflexion spirituelle qui se prolongeait pendant le souper et la soirée. C’étaient nos temps forts de ressourcement et de vie communautaire.

Nous trouvions ce temps de réflexion hebdomadaire plus nourricier pour notre vie spirituelle et communautaire que la routine des exercices quotidiens qui nous engageait à répéter toujours les mêmes choses devant un Dieu absent.

De ce temps de pionniers, j’ai aussi gardé l’impression d’avoir été défricheur dans l’implantation d’une nouvelle forme de vie religieuse et de ressourcement spirituel mieux adaptés aux indigences de notre temps.

Nous avons aussi célébré Noël à l’Arche avec une grande participation des jeunes et de leurs parents. Ces célébrations eucharistiques et la tenue d’une marche du pardon dans la nuit du vendredi au samedi à Ste-Scholastique, furent les seules activités à caractère plus spécifiquement religieux que nous avons organisées à l’Arche avec le comité responsable des activités.

L’air du temps exigeait, nous a-t-il semblé, un certain détachement du religieux vécu en dehors et en parallèle avec la vie. Nous ne taisions pas notre foi ni en la force du Christ ressuscité, ni en l’homme capable de grandes choses, ni en la victoire finale de l’amour sur la haine. Mais nous ne faisions pas la promotion ni la parade des liens que nous tâchions de maintenir avec Dieu, surtout en ces temps de profondes remises en question. La foi, qui est la vision des réalités qu’on ne voit pas, devient espérance de survie devant les ombres de la peur et de la mort, et ces deux vertus s’expriment en liens d’amour avec tous ceux que nous côtoyons. Tel était notre credo. Selon l’inspiration qui nous animait tout le temps de notre cheminement des Compagnons de la vie jusqu’à l’Arche c’est au cœur de la vie, dans sa densité même, que ces attitudes de foi, d’espérance et de charité devaient s’exprimer et rayonner. Plus pour nous et pour les jeunes que dans des discours ou dans la pratique de rites trop souvent dépourvus de leur sens.

Le couronnement
Le printemps 68 alluma beaucoup de bougies à l’Arche. Les bougies de la renommée. Plusieurs visiteurs venaient de partout afin de voir ce qu’il y avait d’aussi extraordinaire à l’Arche des Jeunes.

L’archevêché de Montréal envoya un jour son chancelier-enquêteur M. l’Abbé L. vérifier sur place les dits et les non-dits à propos de cette maison religieuse, œuvre des vocations nouveau style.

L’Hôtel de Ville, par son représentant, M. Despatie, vint y chercher une formule pour les loisirs des jeunes adolescents. Des recruteurs de différentes communautés de Frères et de Sœurs vinrent aussi ausculter cette formule magique qui pourrait, pensaient-ils, assurer la relève alors en fléchissement dans leur communauté.

L’Arche devant les médias Cf. Revue de Presse

Déjà les médias avaient sonné l’alerte et avaient fait tiquer les oreilles de beaucoup de curieux en mal de nouveauté ou de scandale. En Janvier 69, Radio-Canada se pointa le nez chez nous. Les jeunes de l’Arche participèrent également à une émission où figurait Daniel Johnson qui venait d’être élu premier ministre du Québec. J’ai moi-même été interviewé pendant plus d’une demi-heure à une émission de TVA.

Au temps de l’implantation des polyvalentes et des cégeps, une toute nouvelle jeunesse émergeait dans le domaine de l’éducation au Québec. Ces jeunes bougeaient de façon inaccoutumée. Ils fréquentaient des institutions publiques mixtes et formaient une masse informe qui se dispersait après les heures de cours. Ce qui différait grandement de l’image de la jeunesse étudiante émise par les séminaires et les collèges classiques. Ces nouveaux étudiants furent un temps, le point de mire de médias, la crainte des parents et l’objet de toute une gamme d’opinion dans le public.

Dans ce contexte, il était comme normal que l’Arche, cette formule bizarre de regroupement de jeunes garçons et filles auprès de religieux éducateurs dans une résidence privée, attire l’attention.

On est venu filmer à l’Arche, on a multiplié les entrevues, de longs articles dans les journaux ou les revues ont tenté de cerner ce phénomène qui faisait l’engouement des jeunes de Montréal-Nord et des environs. Cf. La Presse 17-02-1968

Les résultats de cette notoriété furent multiples, J’en retiens deux aspects qui me semblent majeurs.

D’abord, cette notoriété non recherchée nourrissait notre fierté et donnait des voiles à nos ambitions et de la consistance à notre solidarité.
Puis, ces projecteurs qui montraient l'importance d'un tel centre pour les jeunes 16/18 ans révélèrent aussi les carences de notre organisation. Le sous-sol utilisé pour toutes sortes d'activités était souvent bondé à pleine capacité. Le petit escalier qui y donnait accès ne répondait pas aux normes minimales de sécurité.

Réaménagement de l'Arche


Ce constat déclencha vers la fin de mai l’opération de réaménagement des locaux. Il fallait obtenir l'aval de la communauté, le soutien de l'Hôtel de Ville qui prit à sa charge le lancement de la campagne de souscription, sous la présidence de M. Tommy Derrico et qui serait animée par Mme Leblanc.

C’est ainsi que tout le Conseil de ville de Montréal-Nord se retrouva un beau jour dans le sous-sol de l’Arche ! M. Ryan était tellement désireux de donner à sa ville ce qu’il y avait de mieux en termes de loisirs qu’il était prêt à tout mettre en œuvre pour munir de programmes efficaces le secteur jeunes des loisirs de sa ville.

On fit des listes, on dressa des itinéraires, on répartit les secteurs, en un temps record, la ville était quadrillée, les jeunes archères et archers la sillonnaient en vue de recueillir les sous devant servir à la réfection des lieux. On recueillit 7000 $ . Les travaux pouvaient commencer. Plusieurs jeunes de l'Arche furent engagés par l’entrepreneur pour creuser à la petite pelle, au prestigieux salaire de 1 $ de l'heure, le sous sol caillouteux de notre arche qui avait besoin de plus d'espace pour voguer.  Refait, le sous sol de l'Arche avec plafond réglementaire de 8 pieds de hauteur fut inauguré le 27 septembre 1968,

La reine et les duchesses du premier anniversaire
En mai 68, pendant que l’opération réaménagement se tramait dans les coulisses, toute l’attention du comité organisateur à l’Arche fut braquée sur la célébration du premier anniversaire de la fondation de celle-ci. On fit les choses en grand. Dans la grande salle communautaire de la paroisse Ste-Gertrude, et sous la présidence de monsieur le maire accompagné de nombreux échevins, se tint en effet un souper gala mémorable qui attira plus de cent convives adultes qui étaient venus encourager notre œuvre. Que de bon vent dans les voiles de l’arche !

Comme cela se fait dans le grand monde, l’Arche avait également sa reine, démocratiquement élue, ses duchesses et tout le tra-la-la. Avec cette fête -et par elle probable-ment- l’Arche était reconnue officiellement comme une entité du monde des adultes. Pendant un an, on avait vécu toute sa jeunesse comme en accéléré. La traversée était faite. Le bâtiment pouvait servir à un autre groupe.

Pendant cette courte période d’un an, plusieurs jeunes avaient réussi à dénicher un emploi ou s’étaient inscrits dans un programme d’études dans lequel ils pourraient faire carrière. La plupart y connurent aussi leur première expérience amoureuse et quelques-uns ont même commencé alors leur vie de couple.

Malheureusement, quelques-uns se sont aussi fait prendre dans les filets de la drogue qui se cachait sous les trois prestigieuses lettres LSD … L’un de nos membres, sous l’influence de cette drogue, est même allé, hélas ! jusqu’au suicide.

Plusieurs frasques habituelles à la jeunesse y ont été commises et ont laissé des souvenirs plutôt loufoques : quelques garçons qui prennent leur première « brosse » au vin et qui, émus, viennent la conclure aux petites heures de la nuit, couchés sur la pelouse de l’Arche… Et cet autre groupe qui, relevant un défi, alla emprunter une statue de la Sainte Vierge installée dans la cour d’un personnage connu pour venir la fixer temporairement devant l’Arche… Enfin, «Viens-tu à la pharmacie?» était un code que l’on pensait secret et qui voulait dire : « Viens-tu à la taverne?», à la taverne qui se trouvait à deux pas de la pharmacie...

Le temps des choix

En une seule année, on en avait vu de toutes les couleurs. Mais en tout il y avait une camaraderie, une simplicité de bon aloi, un apprentissage concret de ce qui se fait et ne se fait pas en société.

On avait pris une grande confiance en soi, on avait développé d’autres intérêts. Pour plusieurs, le fruit était mûr, on passait à autre chose.

Petit à petit, l’assiduité aux activités baissa d’un cran et les plus jeunes qui formaient la relève ne semblaient pas pressés d’y assumer des responsabilités.

En juin 68, Léo nous annonça qu’il quittait la communauté. Malgré l’interdiction du frère provincial, il revint à l’Arche avec Anita qui, riche d’une solide expérience dans l’éducation des jeunes, fit grande impression auprès des jeunes filles qui fréquentaient l’Arche. On regretta le départ de Léo, mais il fut toujours considéré comme un membre fondateur qui s’était mérité le respect et la gratitude tant des frères que des jeunes. Il revint nous revoir à plusieurs reprises. Les liens noués n’étaient pas tranchés par sa décision de quitter la vie religieuse. Pour lui aussi le fruit était mûr.

Frère Réal Dupont, professeur d’arts plastiques à l’école Notre-Dame-des-Victoires, nous est arrivé, tout vibrant de sa jeunesse et débordant de ses nombreux talents. Il remplaçait Léonard Lacasse. Il fit son nid à l’Arche et nous fit tous profiter de sa générosité et de ses nombreuses qualités.

À l’été, l’Arche fut fermée pendant un mois, le temps de la retraite annuelle et aussi le temps de jouir de vacances au bord de la mer en camping à Hampton Beach.

En septembre, nous étions prêts à larguer les amarres pour une autre traversée. L’ardeur y était toujours, mais le tempo était quelque peu différent. Le temps des pionniers se conjuguait déjà au passé.


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Note i – L’Arche des pionniers dans sa deuxième phase créa aussi son monument symbole, une sculpture de fer dressée dans le ciel que son auteur, Guy Desrosiers (Ti-Guy) aurait pu intituler « pionniers » comme la célèbre sculpture de Brasilia que nous reproduisons ici. C’est avec plaisir que je dédie cette deuxième partie de l’Arche des pionniers à Guy Desrosiers qui en exprime l’esprit.


(1) L’abbé Zénon Clément était aumônier à l’école Pie IX d’abord, puis à l’école Henri-Bourassa. Doué d’une très grande empathie naturelle, il jouissait d’un grand crédit auprès des jeunes du secondaire. Avec le soutien du Club Richelieu, il tint un grand nombre de camps de fin de semaine avec les jeunes de Montréal-Nord. Il avait épousé à fond les nouvelles orientations proposées par le concile Vatican II. Les célébrations eucharistiques prenaient avec lui un sens et une saveur qui répondaient bien aux attentes des jeunes de ce temps.
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Références
 Revue de Presse :
          La Presse – 17 février 1968
         Perspectives – 1er juin 1968
         Guide de Montréal-Nord
         Campagne de souscription  Guide et Album 

Témoignages de fondateurs
         Nicole Landreville
         Maurice Duchesne Photos
         Maurice Duchesne Témoignage
         Robert Desjardins
Galerie de photos
        Série C

…à suivre.

no 39 La république de l’Arche

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Jean-Guy LeGault nous fait part aujourd’hui de ses années de formation d’abord au Juvénat d’Arthabaska puis, au Postulat des Frères du Sacré-Cœur à Bromptonville.
2- Mes années d'études au secondaire, comme pensionnaire à Victoriaville et à Sherbrooke, 1952-1955 (Clic ici)


par Jean-Guy LeGault





1 commentaire:

  1. J'ai bien connu gilles Vincelette. J'étais son chef de cote au mont castor. C'est lui qui fut mon photographe a mon mariage en mai 1969 a st A Alphonse Rodriquez.

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