samedi 30 juillet 2011

41- L’Arche d’une nouvelle fraternité


La Fraternité consiste à trouver du plaisir au bonheur

de tout ce qui a vécu, vit ou vivra.

Un altruisme universel qui s'adresse à l'autre et à tous les autres..

Le nomade ne se met pas en marche

s'il n'a pas une Terre promise à laquelle rêver.

Extrait de Fraternités - Une nouvelle utopie Jacques Attali


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Juin 1970- les jeux étaient faits. Du moins la plupart d’entre eux. Les pionniers membres de la première fournée ne venaient plus que rarement à l’Arche. Deux ou trois équipes de plus jeunes s’étaient succédé aux commandes de l’Arche. Plusieurs y revenaient à l’occasion comme dans un refuge. Certains de ces jeunes étaient de tristes et d’innocentes victimes du mal de la sixième décennie de ce siècle: la drogue échappatoire des enfermements accumulés depuis plus d’un siècle. C’était le dernier recours des faibles, une fausse arche de salut pour qui acculé au pied du mur de fer dressé par les deux guerres mondiales ne trouvait d’autre issue que la fuite dans le paradis de l’évaporation de son âme. Perverse et sournoise cette drogue ensorcelait. Elle faussait l’équilibre, l’orientation et la dynamique d’une vie pleine de promesses. L’échec de l’Arche des Jeunes avait été de n’avoir pas réussi à créer un esquif capable de voguer sur cette mer en furie. Par manque de compétence, nous ne savions que faire avec ou pour ces accros. Nous avions tout tenté. Des coups d’épée dans l’eau.

À la fin de juin 1970, j’étais d’ailleurs le seul survivant de la débâcle qui avait emporté tous les autres frères de l’Arche et qui avait ravagé les effectifs d’un grand nombre de communautés religieuses. À la fin des classes, Pierre avait quitté l’Arche et la communauté pour épouser Mireille, un membre de la première époque. Rémi, en liens avec Danielle, avait fait de même en janvier 1970. Gilles, qui avait pris de nouveaux engagements dans le diocèse de Joliette, m’avait annoncé qu’il quittait la communauté et Réal m’avait invité à ses noces avec Jeannine qu’il avait connue à l’Arche.

Je restais seul à défendre le fort. Le chapitre provincial permanent réuni en mars 1970 avait confié au supérieur provincial le soin de disposer de la propriété de la rue l’Archevêque par la vente ou par une nouvelle affectation entre la fin d’avril et la fin de juin 1971.

La sécularisation avait aussi fait de profondes trouées dans le groupe des frères les plus engagés dans le renouvellement communautaire : Les quatre jeunes frères (profès temporaires) qui formaient la communauté de Saint-François-Solano avaient quitté la communauté un peu avant Pâques, au moment de leur retraite annuelle.

Le collège Roussin ayant été vendu à la Commission scolaire régionale Le Royer et les frères qui y résidaient durent à la fin de l’année se trouver une nouvelle affectation. Cette communauté comptait plusieurs des plus ardents défenseurs d’une nouvelle forme de vie religieuse, mieux adaptée aux temps modernes et plus conforme à l’esprit de Vatican II. Un grand nombre d’entre eux quittèrent alors la communauté. Il ne restait que le frère Mayer, que la commission scolaire avait engagé à titre de directeur du Collège et le frère B. A. qui, de retour du chapitre général à Rome, avait dû pour finir l’année prendre résidence au Collège Roussin et un engagement comme orienteur à la commission scolaire de St-Hyacinthe.

Les frères Mayer (1) et B. A. devaient donc se trouver une autre résidence. Étant donné l’état d’esprit qui régnait dans la plupart des maisons de la province, il leur convenait mieux de résider à l’Arche plutôt que dans toute autre communauté.


L’Arche d’une nouvelle fraternité

Un jour vacillant et blafard parvient toujours à percer les plus profondes ténèbres. Deux frères compagnons de lutte, avaient aussi été durement frappés le même tsunami et connaissaient d’aussi profondes ténèbres.

Le frère Mayer d’abord, que, par crainte de sa force de renouvellement, on avait écarté comme une vieille savate des plus hautes fonctions communautaires.

Frère B.A. qui, en tant que maître des scolastiques façonné ou forgé l’âme des jeunes religieux en les préparant à œuvrer dans la pâte humaine plus que dans la chapelle des saints contemplatifs de Dieu et de ses attributs. On lui doit le camp Boute-en-train, excellente forge d’apprentissage des nouveaux religieux. De plus, il avait œuvré avec intelligence et en communion avec de nombreux frères au renouvellement de la communauté. À deux reprises, le chapitre provincial avait reconnu sa clairvoyance et l’avait délégué au chapitre général spécial chargé de réviser en profondeur les Règles et Constitutions de la communauté en vue de les rendre plus conformes à la mission pastorale définie par le concile Vatican II.

À son retour de Rome, il fut aussi mis au rancart et, la tristesse dans l’âme, il dut constater que toute son œuvre s’écroulait. Et les jeunes religieux presqu’à la queue-leu leu quittaient la communauté qui ne parvenait plus à nourrir leurs rêves ni à catalyser leurs énergies vives.

On se retrouvait donc, trois éclopés des temps nouveaux, larrons dans une nouvelle foire, en mal de survie. Notre trinité enfanta à la hâte un projet de « Fraternité nouvelle ». Frère Mayer avait déjà repéré quelques jeunes sujets à cette fin. Quatre ou cinq jeunes vivant dans son rayonnement s’étaient dits intéressés à tenter une expérience de vie de frère. Il cherchait un lieu qui fût leur nid. Je le fournirais, l’Arche était vide. Frère B.A. en serait l’inspiration et l’âme.

Notre projet reposait sur de solides assises. La fraternité était dans l’air de cette ère de «Peace and love». L’Évangile, notre nouvel oriflamme, l’enveloppait totalement et le concile qui faisait émerger l’Église d’une atmosphère de soumission nous incitait à la communion.

Des motifs moins avouables s’infiltraient aussi sournoisement dans le projet. «So what!». La pureté absolue, sauf celle de Dieu, aseptisée de tout virus, n’a jamais rien enfanté. Une certaine « vengeance » contre les brimades essuyées dans cette tourmente ne déplaisait à aucun d’entre nous. Recycler l’Arche en fraternité, la sublimer au lieu de l’enterrer, me permettait aussi de garder la tête haute devant les membres restants de ma communauté.

Ce projet n’avait pas eu l’heur de plaire aux supérieurs de la province. Vu qu’il s’agissait d’un projet spécial, hors normes, et que nos relations avec les autorités locales n’étaient pas favorables à son expansion, nous avions demandé à être rattachés directement au Conseil général. Le 7 août, le Conseil général, qui se disait sympathique à notre projet, nous répondit qu’il ne pouvait au nom du principe de la subsidiarité que le Chapitre général venait de voter, nous prendre à sa charge sans l’assentiment du Conseil provincial.

Nous avions notre projet à cœur. La lettre que nous avons adressée le 11 août 1970 au Frère Ratté, supérieur général, en témoigne. Cf. Lettre 11 août,1970).

Nous ne pouvions accepter que le renouveau qui avait connu une si fulgurante lancée se termine par une clé dans la porte. Alors que tout s’effilochait, on avait du mal à accepter sans réagir que des bourgeons de vie nouvelle soient écrasés par une structure trop lourde, incapable de contourner ses propres règles de fonctionnement.

«Par contre, écrivions nous, si nous revenons à notre demande, à sa véritable dimension, il nous semble qu’elle offre son parallèle évangélique éclairant. IL ne s’agit pas en effet de tout remettre en question, de réformer de nouveau l’Institut, d’entraîner tout le monde dans notre sillon, d’armer tous les canons du Vatican, de donner le pain des enfants aux chiens, mais bien de permettre à des petits chiens, sous la table, de manger des miettes qui tombent de la table des enfants. » Cf. Lettre 11 août,1970).

On ne pouvait offrir à ces jeunes tentés par la vie religieuse d’entrer dans une maison vétuste ni les inviter à passer leur vie à en colmater des brèches. Il leur fallait du neuf, un horizon ouvert à tous les possibles. Nous étions conscients de la fragilité de ce projet et nous ne pouvions en garantir la survie.

Avant d’accéder à notre demande, le supérieur avait invoqué toutes les démarches juridiques à entreprendre pour rendre notre situation conforme aux normes du Droit canon. Voici notre réplique :

« Nous sommes bien conscients que ce changement temporaire de statut entraînerait des formalités juridiques comme celles d’en informer le curé ou les curés des paroisses concernées ou du moins l’évêque du lieu, etc. Pour nous, ce sont là des formalités ou des exigences postérieures à une décision de former une telle fraternité. Elles sont d’ailleurs très faciles à remplir. Elles ne doivent pas, à notre avis, entrer dans le débat. Ce serait retourner au juridisme si néfaste à bien des égards à la vie religieuse. » Cf. Lettre 11 août,1970)

Le Conseil général et le Frère Maurice Ratté, sup. gén., répondirent rapidement à notre lettre. Ils se disaient non seulement favorables à notre projet mais nous affirmaient également qu’ils avaient écrit à l’administration provinciale pour les informer de leur disponibilité avec leur accord, à nous prendre à leur charge.

« Si elles (les autorités provinciales) veulent patronner elles-mêmes le projet, nous l’appuierons et vous appuierons de tout cœur assurant au besoin un apport supplémentaire de dynamisme. Si elles désiraient s’en remettre totalement à nous, selon que le propose votre ébauche du projet, c’est bien volontiers que nous mettrions tout en œuvre pour en assurer le succès avec l’aide de Dieu. Cf. Lettre du Frère Maurice Ratté du 17 août 1971.

Nous attendions des nouvelles de notre Conseil provincial. Rien ne vint avant le 16 décembre. Entre-temps, les événements se bousculaient à l’Arche.

Le Père G. G. des Saints-Apôtres était venu résider avec moi. Il était professeur à l’UQUAM. Il assurait une présence à l’Arche, présidait les célébrations eucharistiques que nous tenions toujours le dimanche avec quelques fidèles et le lundi avec le noyau de la nouvelle communauté que nous songions former.

Notre projet de fraternité nouvelle se concrétisait.

Vers le début de novembre, pendant la nuit, en panique, m’arrive François Gélineau (2) un ancien de l’Arche qui avait servi comme factotum dans une maison de thérapie à St-Didace. Dans cette maison, un apprenti « thérapeute » que nous connaissions bien pratiquait la revitalisation de la santé par le jeûne. Sous sa direction, un patient de cette maison y était décédé après 53 jours de jeûne. Le propriétaire de la maison fut incarcéré, François avait pris la fuite et était venu se réfugier à l’Arche. Comme il avait déjà été tenté par la vie religieuse, il se joignit à notre communauté.

Puis, vinrent s’ajouter successivement G. De M., un ancien du Collège Roussin qui avait commencé son CEGEP au Collège Marie-Victorin, et aussi D. D. qui fréquentait le cégep Maisonneuve, ainsi que J. G. qui demeurait à Rivière-des-Prairies.

Quelques semaines plus tard, les frères B.A. et Raymond Mayer décidèrent également de venir installer leurs pénates à l’Arche.

Je m’invitai au début de décembre à présenter le projet de fraternité au Conseil provincial. On me donna un petit quinze minutes pour défendre ma cause qui semblait déjà toute entendue. On m’écouta avec le silence froid de qui remplit un formulaire qui ne peut en rien influencer une décision déjà prise. On ne me posa aucune question. Jamais dans ma vie je n’ai fait face à une confrontation aussi cinglante. En quittant le Conseil, pensant naïvement que des considérations spirituelles pouvaient ébranler ces « hommes de Dieu » je leur lus cet extrait des Actes des apôtres qui rapporte l’intervention de Gamaliel devant le Sanhédrin qui s’apprêtait à condamner à mort les apôtres :

« À présent donc, je vous le dis, ne vous occupez pas de ces gens-là, laissez-les. Car si leur entreprise ou leur œuvre vient des hommes elle se détruira d’elle-même; mais si vraiment elle vient de Dieu, vous n’arriverez pas à les détruire ». Actes 5, 38

Inutile de vous dire que cette citation, qui me soulageait un peu les frustrations, n’eut aucun effet sur les membres du Conseil.

Le 16 décembre, nous recevions un extrait des minutes de ce Conseil provincial tenue le 13 décembre au sujet de l’Arche des jeunes,

1- On autorisait les frères B.A.et Mayer à demeurer avec moi à l’Arche;

2- Notre communauté aurait à présenter par écrit son projet de vie au Conseil dans les plus brefs délais;

3) La province se dégageait de toute responsabilité à l’égard des jeunes qui demeuraient avec nous à l’Arche ou qui y viendraient dans l’avenir;

4) Le Conseil ferait le point sur l’œuvre de la rue l’Archevêque avant la fin de l’année scolaire.

Nous avons sauté à pieds joints sur ces miettes d’espoir comme un chien sur son os qu’il ne lâchera pas de sitôt. Dès le 29 décembre, notre communauté tenait ses assises de fondation au lac Corbeau près de St-Gabriel-de-Brandon. Nous avons immédiatement communiqué au supérieur provincial comme il l’avait demandé, les grandes lignes de notre projet de fraternité formée de trois frères et de quatre jeunes.

Tout semblait rouler dans l’huile. Un très bon esprit de fraternité régnait entre ces jeunes et nous. Tous étaient fidèles à la soirée de partage que nous tenions tous les lundis soirs. D’autres jeunes de l’Arche, environ une quinzaine, gars et filles participaient tous les deux lundis à ce partage évangélique.
Les salariés de l’Arche, les trois frères, plus François Gélineau qui travaillait au Cégep du Vieux Montréal, versent une contribution qui totalise 700 $ par mois. Les jeunes étudiants assument leurs dépenses personnelles. (Cf. rapport de la réunion du lac Corbeau).

En lieu et place d’une réponse à cet envoi au Conseil provincial, nous recevons le 25 janvier, de la part du Frère Sarrazin, supérieur provincial, une mise en demeure adressée au frère Raymond Mayer lui demandant de quitter l’Arche sans délai. La raison : il venait de recevoir son indult d’exclaustration (3) et ne pouvait de ce fait demeurer dans une maison religieuse. L’Arche était considérée comme une maison religieuse. Plus formaliste que cela on meurt !

C’est pour nous un coup dur qui risque de saborder à tout jamais notre petite communauté naissante. Il s’en suivit un chassé-croisé de correspondance entre le supérieur provincial et nous de l’Arche d’une nouvelle fraternité. Nous demandons au supérieur d’obtempérer à sa décision et je lui écris une lettre personnelle qui essaie de trouver en dehors de tout juridisme une solution à notre situation. Cf. Correspondance de l’Arche au conseil provincial.

Deux jours plus tard, nous recevons du supérieur provincial la confirmation de sa décision. Frère Mayer doit quitter l’Arche.

Le projet nous tient à cœur, et nous croyons toujours importante la présence de Raymond Mayer dans notre groupe. Pour montrer sa bonne volonté, le frère Mayer quitte l’Arche dans les jours qui suivent. Le 7 février, nous demandons par lettre d’être entendus par le Conseil provincial afin de trouver une solution qui soit viable pour notre projet et acceptable pour le Conseil provincial..

Nous suggérons trois terrains d’entente.:

1- (Solution déjà envisagée par R.C., membre du Conseil, mais non retenue par le Conseil) : Le frère Mayer, exclaustré, loue la maison du 12036 rue l’Archevêque. Frère B.A. et moi-même sommes autorisés à y demeurer pour y continuer notre projet de fraternité.

2- Frère B.A. et moi-même demandons une exclaustration pour deux ans, la communauté nous loue la maison de l’Arche et nous y poursuivons notre projet de fraternité.

3- Les trois frères demandent un indult de sécularisation. La communauté nous loue ou nous vend la maison et nous continuons notre projet en dehors de la communauté, à la grâce de Dieu…

Deux jours plus tard, nous recevons la réponse du Conseil : elle tient en trois paragraphes :

a) un rappel : Les frères B.A. et Jutras sont toujours autorisés à demeurer à l’Arche jusqu’à la fin de juin et à y poursuivre leur expérience de fraternité.

b) La demande d’exclaustration et de sécularisation est une demande personnelle qui doit être faite par les sujets concernés. Le Conseil n’a pas à statuer à ce propos.
c) dans le cas d’exclaustration ou de sécularisation des frères résidants à l’Arche, la communauté disposera de cet édifice à sa guise avant la fin de juin,

C’est un blocage total. Et comme un malheur n’arrive jamais seul, à la fin de février le frère B.A. est hospitalisé. Sa convalescence devra durer au moins deux mois. Je fais une dernière tentative auprès du frère provincial lui demandant de permettre au frère Mayer de revenir à l’Arche. C’est une fin de non recevoir radicale. Je dois me débrouiller seul. Le 8 mars, j’envoie au frère provincial une lettre laconique qui énumère les conditions concrètes de notre vie à l’Arche. Toute tentative de dialogue est bloquée.
Je suis désemparé. Je demande conseil au supérieur général qui a suivi le déroulement de cette affaire avec une remarquable attention. Cf. lettre du 4 mars.

Dans sa réponse datée du 24 mars, il constate avec moi qu’il n’est plus possible de poursuivre le projet de fraternité à l’intérieur de la communauté.

Je dois me brancher : soit renoncer au projet et rentrer dans les rangs de la communauté, soit quitter la communauté pour poursuivre en dehors d’elle mon projet de fraternité.

Je suis sidéré. Les jeunes sont toujours désireux de poursuivre le projet de vie religieuse avec moi. Nous continuons tant bien que mal. Au début de mai, François Gélineau nous quitte sans tambours ni trompettes. Il me reste deux mois pour décider du reste de ma vie. Choix cornélien entre deux maux : celui de la séparation de ma communauté qui a nourri ma joie et mes aspirations les plus profondes pendant vingt-huit ans ou celui de l’abandon d’un embryon de vie nouvelle qui a connu de biens difficiles débuts. Les deux comportent un renoncement important. Et je me débats contre une rancœur qui assaille tous les jours mes pensées et ma paix. Tout aurait pu être si simple. Les voies de Dieu, si tant est qu’il s’agit ici de ses voies, sont insondables.

La fraternité nouvelle à l’Arche aura duré à peine quatre mois.

D’avril à juin, je me débattrai comme un diable dans l’eau bénite. Il n’y a plus d’alternative possible. Il faut décider. Rester ou partir.

Ce sera le sujet de la prochaine et dernière publication du volume II. No 42- Au carrefour des destinées

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1) Le Frère Raymond Mayer, qui fut conseiller provincial pendant les neuf ans de provincialat du Frère Gérald, était directeur du Collège Roussin. Pour favoriser le projet de fraternité, il avait demandé en 1970 un indult d’exclaustration. Devant la tournure des événements, il se résigna en 1971 à demander comme beaucoup d’autres un indult de sécularisation. Il se maria dans les années qui suivirent et décéda d’une crise cardiaque en août 2003.

2) François Gélineau, un ancien de l’Arche, travaillait depuis quelques mois à cette maison de thérapie par le jeûne sous la responsabilité de G.P. lorsque les événements tragiques que nous rapportons ici se sont produits. Il demeura à l’Arche de novembre 70 à mai 71. Il est décédé suite à un cancer doublé du sida, dans les années 1983-84.

3) Exclaustration : Un profès perpétuel pouvait demander pour différentes raisons de vivre en dehors de la communauté pour une période d’un an ou deux. Après cette période, il devait décider s’il revenait en communauté ou s’il se sécularisait définitivement. Devant les difficultés que nous connaissions dans l’implantation de notre fraternité, frère Mayer crut aider la cause en demandant un indult d’exclaustration. Un religieux ayant fait sa profession perpétuelle pouvait aussi être démis de ses vœux en demandant au Saint-Siège un indult de sécularisation.

Références:

(1) Le 15 mai dernier "neuf fondateurs" qu'on a appelé les PATRIARCHES se rencontraient pour faire le point sur cette aventure d'il y a plus de quarante ans bien sonnés. Un clic vous donne accès au bilan qu'ils en ont tiré, intitulé "Le 360 des PATRIARCHES"

(2) Cf.  Le témoignage de Léonard Lacasse sur l'Arche

(3) Cf, Le témoignage de Gilles et de Ginette sur l'Arche

(4) Cf. Le témoignage de Huguette Cossette et de sa mère

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Jean-Guy Legault nous amène aujourd’hui dans la région des Bois-Francs et nous décrit la vie et les tâches qu’il a remplies à Victoriaville et à Notre-Dame de Foi de 1966 à 1970.


Cette semaine Jean-Guy nous dévoile aussi les nombreuses études qu’il a faites après son cours secondaire tout en étant la plupart du temps professeur à plein temps. Il est un exemple très évocateur du « curriculum studiorum » que les frères du Sacré-Cœur et probablement aussi tous les Frères éducateurs étaient invités à développer dans toutes les directions à compter des années 1955.

Cf. Mes-études-post-secondaires. à Victoriaville, Montréal, Sherbrooke, Ottawa, Québec et Bloomington, Indiana.



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