Si les mûres ont des abeilles
Nous, nos murs ont des oreilles
Pour écouter, pour se rappeler
Pour rapporter, pour raconter
Entre nos murs se sont formés
Des liens, des personnalités,
Des destins, des amitiés.
Des desseins puis des idées
Chanson souvenir pour le 40e anniversaire du Cegep Marie Victorin
Intronisation
Il est 13 h 30 ce vendredi le 20 décembre 1968. Les trente-deux grands garçons de cinquième année secondaire, plus la seule fille qui fait partie de ce groupe (mixité progressive ou contrainte des horaires ? je ne saurais le dire) finissent par s’installer dans la salle de classe, un local de fortune en dessous de la bibliothèque du tout récent Scolasticat central de Montréal (1). C’est même la dernière heure de cours avant le congé de Noël. À 15 h, les profs sont invités à la salle commune pour le traditionnel « haustus » des fêtes à bar ouvert.
Vu l’ambiance de Noël, on me demande d’abréger le cours. « On aurait des airs de Noël à écouter. On a la musique qu’il faut…. Dites donc oui!... »
Je flaire l’arnaque. Depuis la première semaine de novembre, j’essaie d’intéresser ce groupe de jeunes délurés aux subtilités de la foi chrétienne. Ce n’est pas évident. Le prof qui m’a précédé a cassé sa pipe(2). C’est pourquoi j’ai dû le remplacer à pied levé. Je ne veux pas briser la complicité qui s’est établie petit à petit avec ce groupe qui m’est somme toute fort sympathique. En un clin d’œil, ils ont compris que je céderai après avoir sauvé les apparences.
Je donne environ quinze minutes de cours. On est fébrilement attentif. Je termine avec mes vœux tout en laissant la place à ceux qui auraient des airs de Noël à nous faire en-tendre.
On chuchote : «Martin, Martin…». Plus petit que les autres, il s’avance affichant un air de timidité empruntée. Il en-tonne "Petit papa Noël" qu’il chante en entier en parodiant une voix d’enfant. Toute la classe enchaîne, c’est l’euphorie.
Pendant ce temps, un groupe a branché un lecteur de cassettes muni de haut-parleurs. De la musique de Noël, on passe à leur musique plus saccadée, héritière de la révolution des Beatles et de Jimmy Hendrix. On tambourine sur les tables, on tape du pied, la bonne tenue régulière de clas-se est débridée, le volume de décibels augmente. Puis, au moment opportun d’une programmation bien orchestrée, quelqu’un lance : « Sylvain, un striptease ! ... Sylvain un striptease ! ... ».
Quelques-uns tournent la tête pour voir ma réaction. Je sens que si je casse le party je suis foutu pour le reste de l’année et avec moi, mes beaux projets d’évangélisation. J’embarque dans leur jeu. Je souris, j’applaudis. Une musique appropriée prend du volume. Sylvain s’avance. Il est sûr de lui. On l’applaudit comme une vedette connue. On le fait grimper sur la table. On me regarde toujours à la dérobée. La musique reprend sa strophe d’invitation. Avec la grâce empruntée à une danseuse du ventre qui a passé l’âge, il se déhanche et lance un vêtement à chaque strophe. On me teste, je le sens. je le pressens. Imperturbable, je résiste.
Puis, probablement attiré par une odeur musicale un peu en dehors de l’ordinaire, je vois le frère Hubert Boulanger, alors directeur des études, passer dans le corridor. Sans trop se laisser voir, il s’arrête un instant et jauge la température du moment.
Il ne reste à l’effeuilleur que le caleçon. Je m’attends au pire. Frère Hubert, fidèle à un pragmatisme rare doublé d’une tolérance ancrée dans un bon jugement, a l’intelligence de passer son chemin. Je suis soulagé. Je ne sais si on l’a vu. Je ne m’embête pas trop avec les conséquences possibles.
Moi, je garderai longtemps de ce jour l’image, le souvenir d’un suspense qui nous tient assis sur le bord de sa chaise, au bord de la catastrophe …
Le striptease s’arrêta avec la musique. Il était quinze heures. Une bonne poignée de main, le sourire dans les yeux. Un noyau de complicité s’était logé entre nous. On pouvait imaginer pouvoir reprendre les classes après les Fêtes dans une atmosphère de sérénité et de bonne entente. La complicité est un meuble important de l’environnement pédagogique, même si peu de manuels de pédagogie en font mention.
C’est ainsi que je fus intronisé professeur de sciences religieuses au Collège Marie-Victorin.
En 68, j’avais été déchargé de l’Oeuvre des vocations. Les frères Anatole et Vincelette continueraient à parcourir les écoles primaires. Le recrutement au secondaire était laissé à l’initiative des frères qui enseignaient au secondaire. La routine s’était établie à l’Arche.(3) Notre présence y était surtout requise le soir et les fins de semaine. On se donnait une autre année pour évaluer la pertinence de cette œuvre jugée « pas ordinaire ». On en fera une description détaillée lors des prochaines publications.
La catéchèse à St-Jérôme ne m’occupait que deux jours par semaine. Pour gagner ma pitance j’avais posé ma candidature au poste de professeur de sciences religieuses à temps partiel au Collège Marie-Victorin (alors appelé le Scolasticat central de Montréal) et à l’École Normale Ville-Marie. Le responsable qui reçut ma demande à Ville-Marie flaira que je préparais ma sortie de communauté alors qu’il n’en était pas encore du tout question.
La CECM (Commission des Écoles Catholiques de Montréal), section Montréal-Nord, et la commission scolaire Jérôme Le Royer étaient à court de locaux pour loger tous les élèves inscrits au cours secondaire. Le Scolasticat central, qui connaissait déjà une diminution d’inscription de normaliens, avait accepté de recevoir des groupes de cinquième année secondaire et d’en assurer les cours. Le professeur attitré au cours de sciences religieuses ayant failli à la tâche, je fus appelé, à le remplacer à pied levé.
Bien que le Scolasticat fût un édifice tout neuf, je devais donner mes cours dans un local de fortune : face aux locaux réservés à l’audio-visuel, une salle en dessous de la bibliothèque qui devait surtout servir, à l’occasion, à la projection de documents pédagogiques audio-visuels. Ce local n’était éclairé que par des demi-fenêtres couvertes presqu’en permanence d’un rideau opaque. On l’avait meublé à la hâte d’une trentaine de petites tables et d’autant de chaises tubulaires. À peine une table un peu plus grande pour le professeur. Aucun tableau aux murs ne lui permettait de crayonner les soulignements à son cours. Seul un petit tableau sur chevalet pour écriture aux crayons-feutres qui avaient alors la mauvaise habitude de se dessécher plutôt rapidement.
Une organisation de pis-aller. Ce devait être temporaire.
De l’École normale au Cégep
Avant la révolution tranquille, chaque communauté et chaque province communautaire avait son École normale et assurait la formation professionnelle de ses sujets. Ce droit avait été reconnu par le Département de l’Instruction publique depuis 1931. La formation des maîtres s’en trouvait de ce fait mal assurée et de qualité inégale. Le Frère Marie-Cyrille des frères des Écoles chrétiennes, alors secrétaire de l’association des supérieurs provinciaux des Frères Éducateurs, avait bien milité en faveur d’un certain regroupement des Écoles normales de frères mais sans rien déclencher de bien tangible.
Après 1960, tout alla très vite. La commission Parent, chargée de l’étude de tout le système d’éducation au Québec laissa clairement entendre aux supérieurs des communautés religieuses enseignantes qu’elle n’était pas disposée au sujet de la formation des maîtres à reconnaître tout projet « parcellaire » venant des communautés. Les frères comprirent. Il fallait se regrouper.
Le Scolasticat central de Montréal
Deux importants campus, l’un à Québec (Cap Rouge) et l’autre à Montréal (Scolasticat central de Montréal), remplaçaient pour les frères la trentaine d’Écoles normales accréditées par le Département de l’Instruction publique.
Le Scolasticat central de Montréal qui réunissait six communautés de frères ouvrit ses portes en septembre 1965. Trois ans plus tard, par décret du Ministère de l’éducation , la formation des maîtres passait sous la cape des universités. Seuls les étudiants déjà inscrits au programme de Formation des maîtres pouvaient compléter leurs brevets au Scolasticat central.
Les Cégeps venaient tout juste d’être créés sur papier. Le Scolasticat de Montréal se convertit rapidement en cégep privé. Déjà en septembre 68 puis en 69, une importante brochette de nouveaux professeurs laïcs se partagèrent avec les religieux en place les diverses charges d’enseignement général et professionnel.
L’image du Scolasticat central, institution spécialement destinée à la formation des jeunes frères des six communautés participantes de la région de Montréal, fut ainsi, en peu de temps, complètement transformée.
Les soutanes noires qui circulaient encore dans les corridors disparurent rapidement.(4) Seul le frère Langelier, S. C., commis à la bibliothèque, garda le profil d’une tradition qu’on ne veut pas loger trop vite au grenier des oubliettes. Les autres religieux qui formaient encore la majorité du personnel, portaient l’habit civil, noir ou charcoal.
Le personnel laïc l’emporta rapidement en nombre sur le personnel religieux. Le partage des tâches se fit sans considération du caractère religieux ou laïc des candidats.
La chapelle, belle et vaste, considérée comme un lieu sacré intouchable, fut transformée en cafétéria. Les salles de classes furent envahies par de plus jeunes étudiants des deux sexes. (5) Et le scolasticat devint le Collège Marie-Victorin en hommage au frère Marie-Victorin dont on connaît la notoriété.
Comme dans tous les cégeps publics nouvellement mis sur pied par le ministère de l’éducation, tout était à construire au CMV : le choix des programmes et des cours à offrir, les départements et les services à établir, le syndicat à former… L’administration devait définir de nouveaux objectifs, établir le profil d’une nouvelle clientèle, les profes-seurs devaient ajuster leur pédagogie aux nouvelles normes, établir des réseaux de coordination entre les différentes disciplines, créer des modes d’évaluation pertinents…. L’édifice érigé, tout était en chantier partout.
Pour être engagé au CMV comme professeur, il fallait détenir une maîtrise ou une licence dans la discipline de sa compétence. Chaque professeur était maître dans la matière qu’il devait enseigner. Cependant, les expériences d’enseignement étaient fort variées. Quelques-uns avaient enseigné à l’École normale, d’autres dans les collèges classiques, un certain nombre venaient du cours secondaire et quelques-uns en étaient à leur toute première expérience d’enseignement. Le corps professoral comprenait aussi plusieurs professeurs de nationalités différentes.
Nous avions tous le titre de pionniers d’une œuvre qui allait prendre des proportions non prévues.
Le Collège Marie-Victorin, une famille
La magie des pionniers joua. Il s’établit, grâce à la clairvoyance des autorités et à la bonne volonté de chacun, une cohésion remarquable entre tous les membres du personnel, des administrateurs aux préposés à l’entretien. Un esprit de famille. Tout le monde connaissait tout le monde, les salles communes pour les entre-cours et le café étaient très fréquentées par tous les membres du personnel de tout état civil et de toute discipline. Les rencontres sociales de Noël et de fin d’année atteignaient de très hauts taux de participation. Bref, c’était un temps de bâtisseurs, un temps de solidarité où chacun garde le sentiment d’apporter son écot à une œuvre qui le dépasse.
André Barrière, le directeur des Études, contribua à unifier tant de diversités en faisant la promotion du plan de cours que chaque professeur devait produire selon des normes bien définies : Objectifs, découpage du contenu, évaluation et travaux à être exécutés par les élèves.
Hubert Boulanger, promu directeur général, y allait de ses dynamiques exercices de conditionnement physique du jeudi. Au temps de la nuit de la poésie, il lança La nuit de la pédagogie qui connut un vif succès et qui donna des fruits insoupçonnés et imprévisibles, tant pour la solidarité du corps professoral que pour le développement d’une pédagogie propre à l’enseignement collégial. C’est la nuit de la pédagogie qui donna le jour le jour et l’impulsion à un soutien pédagogique ponctuel et efficace qui contribua beaucoup au maintien de la haute qualité de l’enseignement dispensé au Collège Marie-Victorin.
Chaque département développait aussi ses formes de solidarité. Je fus rattaché au département des sciences humaines, à temps partiel, avec la charge de deux groupes (six heures semaine) inscrits en sciences religieuses dans le cadre des cours complémentaires.
Aux sciences humaines, en plus des rencontres hebdomadaires, on se retrouvait chez l’un ou chez l’autre pour un souper et une veillée qui se prolongeaient dans la nuit. Que de choses nous avons mises au point lors de ces rencontres, que de mondes nous avons refaits, que de liens nous avons tissés. Il se développa ainsi au sein du département des sciences humaines un extraordinaire esprit de d’équipe.
Fidèle aux valeurs chrétiennes, le Collège imposa un cours de Sciences religieuses à l’intérieur des quatre cours complémentaires au choix qui composaient le programme des élèves inscrits au Cégep. Pour répondre à cette demande « forcée » nous étions trois professeurs à assurer l’enseignement religieux au collège. Le caractère obligatoire de ce cours jusque dans les années 80 ne posait aucun problème. La religion et la philosophie contribuaient à la formation générale de l’élève inscrit au Cégep.
Le frère Donald Bédard E. C. se chargea du cours de Bible. En suivant les canevas préparés par le Ministère de l’éducation, je bâtis un cours que j’appelai « Le cheminement de la foi. » Il ne s’agissait pas de catéchèse. Je n’avais aucune visée de promotion explicite des valeurs chrétiennes. Je m’adressais principalement à l’intelligence. Faire comprendre les grandes articulations de la foi chrétienne et le sens que cette foi pouvait donner à l’existence humaine contemporaine. Une fois qu’on avait dépassé le niveau d’une religion cantonnée dans la pratique religieuse (la messe du dimanche), la majeure partie des jeunes prenaient de l’intérêt au cours et le manifestaient. Mon autre confrère en sciences religieuses, un père de Ste-Croix, R. L., donnait un cours sur le Nouveau Testament.
Le rattachement des cours de Sciences religieuses au département des sciences humaines fut aussi un heureux aménagement. Ce n’était pas en vase clos, en aparté que nous enseignions la religion, mais en relation avec toutes les disciplines des sciences humaines. Nous tâchions de faire voir la religion catholique et la foi chrétienne comme une partie importante de la culture occidentale et québécoise.
Avant de prendre l’envergure d’une grande maison d’éducation et de culture, le CMV était, à ses débuts, une famille. Tous les membres du personnel qui formaient cette famille se connaissaient et participaient sans aucune discrimination à des activités communes: fêtes, corvées, inter-relations quotidiennes, entraides etc.. Des noms magiques, des événements rassembleurs, des souvenirs de personnalités typiques, des visées audacieuses marquent nos souvenirs de ce temps. Nous étions les pionniers d’une nouvelle culture, d’une nouvelle façon de voir le monde, de le comprendre, d’y vivre et de lui trouver un sens porteur.
Tout éclatait autour de nous. Le Parti Québécois avait ouvert un pays aux porteurs d’eau, Terre des hommes nous avait ouvert le monde, Vatican II, les voies Dieu sur la terre. Tous les jours la science révélaient une partie des richesses insoupçonnées de notre monde. Je reprenais, bien qu’à temps partiel, le boulot de l’enseignement qui m’a toujours fasciné et dans un environnement des plus stimulants.
Qui ne se souvient des Poirier, Boulanger et Cliche, des Beaubien, Comeau et Savard, Des Pamphile, Mansour et Fortier, des Huard, Corriveau et Beaulé, des … Leclerc et Leboeuf, des Marie-Paule, Madeleine et Marie-José, des Desrochers, Camerlain et Désilets, des Bédard, Laurin et Blain, des Thibodeau, Bacos et Vallée … des Marie-Paule, Jacqueline et Anne, des Albert, Élizabeth et Brochu etc… On n’en finirait plus.
Oh gens de mon pays, vous avez donc une âme qui s’accroche à la peau, qui traverse les espaces et les temps, qui répand sur tous nos souvenirs heureux des parfums de création et de savoureuse amitié.
Je vous retrouverai au volume III de mes mémoires.
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1) De 1965 à 1969 le Collège Marie Victorin portait le nom de Scolasticat central de Montréal. Il avait été érigé par six communautés de Frères éducateurs dans le but d’y loger l’école normale des frères éducateurs de la région de Montréal. Il ouvrit ses portes en septembre 1965. Tout son personnel était constitué de frères appartenant à l’une des six communautés fondatrices. Au début il y avait environ un total de 200 normaliens frères inscrits au Scolasticat central. Il y avait beaucoup d’espace libre. En 1967, suite à l’extension donnée par le rapport Parent à l’enseignement secondaire, les commissions scolaires de Montréal et de Le Royer manquaient d’espace pour y loger leurs étudiants. C’est ainsi que le Scolasticat reçut 400 étudiants de Secondaire V, 200 venant de Montréal et 200 de Le Royer, répartis en douze groupes. Cf. Les chroniques souvenirs du 40e par Claude Brochu
2) « Casser sa pipe » est une expression québécoise qui a cours dans le milieu d’éducation. Elle indique le fait qu’un professeur a perdu toute autorité sur sa classe.
3) L’Arche des Jeunes – Les prochaines publications traiteront de ce centre qui rassemblait à Montréal -Nord les jeunes de 16 à 20 ans.
4) En 1961 le cardinal Léger avait bien interdit le port de la soutane dans les endroits publics. Dans un grand nombre d’écoles dirigées par les frères, on continuait cependant à porter la soutane. Au scolasticat central en 1968 la soutane était encore portée par un grand nombre de frères professeurs ou normaliens.
5) La diminution des effectifs religieux se faisait sentir. Pour compléter les classes, 10% de normaliens non religieux furent admis au collège dont quelques jeunes normaliennes. Aujourd’hui, comme partout, les étudiantes et les professeures dominent largement au Collège Marie-Victorin.
Salut cher Florian,
RépondreSupprimerHeureux de te lire. Quelle entreprise que ces mémoires dont je lis quelques passages à l’occasion et qui me rappellent de bons souvenirs. Bravo pour cette ténacité à retracer l’histoire d’une vie qui ressemble un peu beaucoup à celle de bon nombre d’entre nous.
Retrouvé un passage où tu parles d’un livre de catéchèse pour les classes du primaire. « Viens vers le Père ». Imagine, j’ai travaillé à la rédaction de ce manuel pour l’Office diocésain de Montréal avec les abbés Jean Fournier, André Lamoureux et le grand Rivest durant ma première année d’enseignement en 62-63. Le monde est petit.
J’ai été bien heureux de te retrouver en juin dernier. Malheureusement, les distances ne me permettent pas de me joindre à vos activités même si je vais à Montréal assez régulièrement.
Accepte mes meilleures salutations. Mes amitiés à Ghislaine... en souvenir d’un certain voyage chez Madame Huneault!
JM
Jean-Marc Cliche
Mon cher Florian,
RépondreSupprimerMerci de m'envoyer tes écritures. Elles ne sont pas (encore) saintes, mais elles n'en sont pas moins passionnantes, pour moi en tous cas. J'aime te lire car, sans le savoir, tu es un immense témoin d'une époque révolue bien que récente de notre Québec schizophrène, en quête de sens et, surtout, à la recherche de lui-même. Et tu écris bien, couplant maîtrise de la langue avec le sens du récit.
Je lirai tout ce qui vient, comme j'ai lu tout ce que tu as eu la gentillesse de soumettre à mon appréciation. Je crois ne pas avoir fini de découvrir, peau après peau (comme dans un striptease), un homme formidable, avec une âme aussi grande qu'est le sourire qui illumine son visage.
Mes salutations à Ghislaine!
Et je suis sûr que Mado, l'autre côté de la porte de mon bureau, vous embrasse tous les deux.
Pierre B._