Le sens de l'émerveillement
est un gage de bonheur car la vie,
pour peu qu'on sache lui forcer la main,
ne refuse jamais à l'homme
les occasions de s'émerveiller.
[Ginette Quirion] Extrait de Quarante ans et toujours en 3ème année
La communauté - 1950-51
Située sur les bords du lac Maskinongé, St-Gabriel-de-Brandon est un endroit de rêve pour qui aime la nature. Cette municipalité participe à l’attrait des villes du Nord sans connaitre la fébrilité tapageuse des centres touristiques. Il fait bon vivre à St-Gabriel. Les Frères du Sacré-Cœur arrivèrent dans cette localité de Lanaudière en 1922.
Aux obédiences de 1950, nous sommes sept frères à figurer sur la liste du personnel : quatre anciens et trois nouveaux.
Les anciens : frère Théodose dir., prof des 8e et 9e années; il en est à sa deuxième année à St-Gabriel.
Frère Émilien s.-d., qui enseigne aux tout-petits y est venu en 1924. Frère Émilien anime aussi l’Amicale des anciens élèves qui est très active à St-Gabriel.
Frère Adolphe, son frère de sang, enseigne en 7e année depuis deux ans et s’occupe des enfants de chœur.
Le frère Sarto est en 6e année. ll s'occupera aussi du corps de clairons.
Frère Prosper, 4e année, prendra la direction du club des 4-H
Frère Henri, 2e année, est l’adjoint du frère Sarto au corps de clairons.
Frère Florian, 5e année, en charge des croisés.
De ces sept frères, quatre sont décédés en communauté et deux sont retournés à la vie séculière. Frère Henri, qui oeuvra longtemps en Haïti, est membre de la communauté du Camp Le Manoir aux Éboulements. Donc, cinq frères sur sept ont persévéré, soit un taux de 71%.
À ce personnel il faut ajouter le concierge, P.P., qui vit presque avec la communauté. On le retrouve souvent avant ou après les classes dans la salle commune. Il y prend place comme s’il était chez lui. Il a le verbe haut et pérore sur tout ce qui se passe dans la paroisse. Il voue une admiration pour ne pas dire un culte au frère Émilien. Il a aussi l’attention du frère Adolphe. Les autres frères, comme affectés par une allergie récurrente, se trouvent des choses à faire ailleurs lorsqu’ils le voient dans la salle communautaire. Le frère Directeur n’ose s’imposer. Impuissant, il tolère en silence.
P.P. gère l’entretien de l’école comme s’il en était le propriétaire. Il y fait la discipline. Surtout, il a une dent très aiguisée par de fréquentes prises de bec avec M. Dupont et l’école des Arts et Métiers. Car il y a dans l’école une autre école, celle des Arts et Métiers dirigée par M. Dupont. Leur atelier est attenant à la salle de récréation. Ils sont trois professeurs à enseigner à un groupe d’une vingtaine d’étudiants de quatorze à dix-huit ans. On m’a raconté que notre concierge avait jeté dans la fournaise les travaux en bois que les élèves des Arts et Métiers avaient (sans autorisation?) exposés dans la salle de récréation. Loufoque petite guerre de territoire.
Lune de Noël
Il est deux heures et trente du matin. Après les célébrations de Noël, messe de minuit, réveillon et un moment de récréation dans la salle commune, nous voici, frère Henri et moi, chaussés de vieux skis de chêne aux rustiques attaches, glissant sur une neige de soie toute blanche fraîchement tombée, sous un ciel bleu scintillant d’étoiles. La féerie de Noël nous réchauffe. Les pentes vierges qu‘on avait repérées la veille à environ un kilomètre de notre résidence se laissent à peine deviner. Il fait presque pleine lune.
Aux obédiences de 1950, nous sommes sept frères à figurer sur la liste du personnel : quatre anciens et trois nouveaux.
Les anciens : frère Théodose dir., prof des 8e et 9e années; il en est à sa deuxième année à St-Gabriel.
Frère Émilien s.-d., qui enseigne aux tout-petits y est venu en 1924. Frère Émilien anime aussi l’Amicale des anciens élèves qui est très active à St-Gabriel.
Frère Adolphe, son frère de sang, enseigne en 7e année depuis deux ans et s’occupe des enfants de chœur.
Le frère Sarto est en 6e année. ll s'occupera aussi du corps de clairons.
Frère Prosper, 4e année, prendra la direction du club des 4-H
Frère Henri, 2e année, est l’adjoint du frère Sarto au corps de clairons.
Frère Florian, 5e année, en charge des croisés.
De ces sept frères, quatre sont décédés en communauté et deux sont retournés à la vie séculière. Frère Henri, qui oeuvra longtemps en Haïti, est membre de la communauté du Camp Le Manoir aux Éboulements. Donc, cinq frères sur sept ont persévéré, soit un taux de 71%.
À ce personnel il faut ajouter le concierge, P.P., qui vit presque avec la communauté. On le retrouve souvent avant ou après les classes dans la salle commune. Il y prend place comme s’il était chez lui. Il a le verbe haut et pérore sur tout ce qui se passe dans la paroisse. Il voue une admiration pour ne pas dire un culte au frère Émilien. Il a aussi l’attention du frère Adolphe. Les autres frères, comme affectés par une allergie récurrente, se trouvent des choses à faire ailleurs lorsqu’ils le voient dans la salle communautaire. Le frère Directeur n’ose s’imposer. Impuissant, il tolère en silence.
P.P. gère l’entretien de l’école comme s’il en était le propriétaire. Il y fait la discipline. Surtout, il a une dent très aiguisée par de fréquentes prises de bec avec M. Dupont et l’école des Arts et Métiers. Car il y a dans l’école une autre école, celle des Arts et Métiers dirigée par M. Dupont. Leur atelier est attenant à la salle de récréation. Ils sont trois professeurs à enseigner à un groupe d’une vingtaine d’étudiants de quatorze à dix-huit ans. On m’a raconté que notre concierge avait jeté dans la fournaise les travaux en bois que les élèves des Arts et Métiers avaient (sans autorisation?) exposés dans la salle de récréation. Loufoque petite guerre de territoire.
Lune de Noël
Il est deux heures et trente du matin. Après les célébrations de Noël, messe de minuit, réveillon et un moment de récréation dans la salle commune, nous voici, frère Henri et moi, chaussés de vieux skis de chêne aux rustiques attaches, glissant sur une neige de soie toute blanche fraîchement tombée, sous un ciel bleu scintillant d’étoiles. La féerie de Noël nous réchauffe. Les pentes vierges qu‘on avait repérées la veille à environ un kilomètre de notre résidence se laissent à peine deviner. Il fait presque pleine lune.
Sur l’édredon tout neuf.
Les flocons scintillent de mille feux,
Orchestrant leurs tonalités de lumière en cantiques de Noël,
Ensorcelant nos esprits de leur Bonne Nouvelle.
Nous sommes seuls au monde,
Soutanes noires sur neige blanche,
À communier à cette nuit de lumière.
Nous plongeons comme des enfants
Dans cette ouate envoûtante,
En folles descentes
Suivies de fracassantes chutes
Soulignées de nos rires sonores
Qui percent le silence bleu
De cette nuit, racine d’éternité.
Patientes remontées en v de canards
Ponctuées de longs moments de silence,
Baume qui pénètre chacune de nos alvéoles
Et les sacre du sceau d’accès à ce temple de mystères.
Cet instant hors du temps
Nous nous en souviendrons tout le temps.
Enivrés, nous sommes revenus un peu avant cinq heures, heureux que le silence de notre vieille résidence de manoir avec ses lucarnes et son toit en mansarde garde intact le bonheur de cette nuit que nous portions au-dedans de nous comme la source de nos futurs émerveillements.
St-Gabriel, frère Henri, cette fin d’année du jubilé 1950 seront pour moi toujours associés à cette lune de Noël inédite et qui le restera, j’en suis certain, jusqu’à la fin de mon dernier jour sur terre. L’un de mes plus rares et de mes plus précieux instants d’éternité.
Cette nuit figure et résume toute l’année que j’ai passée à St-Gabriel. Une année de grâces dans notre vieille résidence qui, les nuits d’hiver, faisait pousser ses glaçons aux robinets de nos chambres.
Ma classe et mes élèves trouvent bonne place sur le tableau enchanteur de cette nuit. Je les revois, ils sont dociles, ardents, pétillants d’intelligence. Plusieurs de ces visages, conservent encore leur nom dans mes souvenirs. Je me sens à l’aise et chez moi devant cette classe. Finis les doutes sur ma vocation de frère enseignant.
Les Croisés venaient le samedi matin. Je m’initie avec eux aux rites de ce mouvement. Je fus surpris et édifié et je le reste encore par l’ardeur de ces jeunes, par leur générosité et par la ferveur toute confiante avec laquelle ils priaient. Et j’ai découvert alors, ce qu’on sait depuis toujours et qu’on répète inlassablement, que c’est par l’activité que les jeunes apprennent et qu’ils s’engagent. Je m’ingéniais à leur trouver toutes sortes d’activités allant du bricolage et du coloriage à des excursions d’admiration de la nature et à des expressions de gratitude envers le « bon Dieu » pour le soleil et la neige, les plantes et les animaux. Je les faisais jouer à saint François d’Assise.
Ma classe était en face de celle des tout-petits du frère Émilien. Je me suis émerveillé de voir comment ce grand éducateur réussissait en peu de temps, avec la tendresse et la simplicité d’une grand-mère, à faire de ces petits bouts d’hommes insignifiants et apeurés, de jeunes élèves rangés, rayonnants et heureux de montrer, à Noël, qu’ils savaient lire.
Cet émerveillement fut comme un pas de plus dans l’éducation de mon regard sur le monde. À l’École Meilleur j’admirais plusieurs frères et plusieurs savoir-faire. Je ne sais quelles différences ou quelles nuances les linguistes peuvent établir entre admirer et s’émerveiller. L’admiration affine le regard, l’émerveillement l’intériorise, l’interprète en énergies créatives. L’admiration part du sujet qui regarde vers l’objet du regard. Elle marque la distance entre le sujet qui regarde et celui qui est regardé. C’est un don à l’autre. Quand je m’émerveille, je suis dans la position du récepteur. Par l’émerveillement, on rapproche le sujet du regard, on se l’accapare, on le fait nôtre. Ces distinctions je ne les ai pas définies en 1950. Je les ai vécues, je les ai intégrées.
L’admiration et l’émerveillement, un merveilleux couple qui a réchauffé mon tonus de vie. On n’a pas besoin d’aller loin pour découvrir les merveilles du monde, les finesses de l’intelligence et la chaleur de la confiance qui sait installer ses zones de confort partout où elle peut s’épanouir. Les merveilles sont là. Il suffit d’un peu de technique du ciseleur de pierres pour se les approprier. Ainsi on va de l’admiration à l’émerveillement.
Le frère Prosper fut aussi pour moi l’objet d’une très grande admiration qui allait facilement jusqu’à l’émerveillement. Il était beaucoup plus âgé que moi, et pourtant, je me trouvais bien en sa compagnie. Peu lustré de diplômes, il avait la patience, l’art et le génie d’un véritable éducateur. Avec peu d’outils, il fabriquait des cabanes d’oiseaux, les décorait avec goût et suscitait un grand intérêt de la part des membres du club des 4-H qu’il animait. Depuis de longues années. il enseignait en quatrième année et ne souhaitait pas changer. Les supérieurs ont respecté ses choix. Ce fut sûrement pour tous un très bon investissement.
Et cette année-là fut aussi, une pleine corne d’abondance débordante d’activités les plus diverses.
Le soir après le souper, muni chacun d’un instrument du corps de clairons que le frère Henri animait avec le frère Sarto, nous avions du plaisir à faire résonner dans toute l’école l’air toujours répété et toujours aussi un peu écorché de « Partons la mer est belle, amis, partons sans bruit… ».
St-Gabriel, frère Henri, cette fin d’année du jubilé 1950 seront pour moi toujours associés à cette lune de Noël inédite et qui le restera, j’en suis certain, jusqu’à la fin de mon dernier jour sur terre. L’un de mes plus rares et de mes plus précieux instants d’éternité.
Cette nuit figure et résume toute l’année que j’ai passée à St-Gabriel. Une année de grâces dans notre vieille résidence qui, les nuits d’hiver, faisait pousser ses glaçons aux robinets de nos chambres.
Ma classe et mes élèves trouvent bonne place sur le tableau enchanteur de cette nuit. Je les revois, ils sont dociles, ardents, pétillants d’intelligence. Plusieurs de ces visages, conservent encore leur nom dans mes souvenirs. Je me sens à l’aise et chez moi devant cette classe. Finis les doutes sur ma vocation de frère enseignant.
Les Croisés venaient le samedi matin. Je m’initie avec eux aux rites de ce mouvement. Je fus surpris et édifié et je le reste encore par l’ardeur de ces jeunes, par leur générosité et par la ferveur toute confiante avec laquelle ils priaient. Et j’ai découvert alors, ce qu’on sait depuis toujours et qu’on répète inlassablement, que c’est par l’activité que les jeunes apprennent et qu’ils s’engagent. Je m’ingéniais à leur trouver toutes sortes d’activités allant du bricolage et du coloriage à des excursions d’admiration de la nature et à des expressions de gratitude envers le « bon Dieu » pour le soleil et la neige, les plantes et les animaux. Je les faisais jouer à saint François d’Assise.
Ma classe était en face de celle des tout-petits du frère Émilien. Je me suis émerveillé de voir comment ce grand éducateur réussissait en peu de temps, avec la tendresse et la simplicité d’une grand-mère, à faire de ces petits bouts d’hommes insignifiants et apeurés, de jeunes élèves rangés, rayonnants et heureux de montrer, à Noël, qu’ils savaient lire.
Cet émerveillement fut comme un pas de plus dans l’éducation de mon regard sur le monde. À l’École Meilleur j’admirais plusieurs frères et plusieurs savoir-faire. Je ne sais quelles différences ou quelles nuances les linguistes peuvent établir entre admirer et s’émerveiller. L’admiration affine le regard, l’émerveillement l’intériorise, l’interprète en énergies créatives. L’admiration part du sujet qui regarde vers l’objet du regard. Elle marque la distance entre le sujet qui regarde et celui qui est regardé. C’est un don à l’autre. Quand je m’émerveille, je suis dans la position du récepteur. Par l’émerveillement, on rapproche le sujet du regard, on se l’accapare, on le fait nôtre. Ces distinctions je ne les ai pas définies en 1950. Je les ai vécues, je les ai intégrées.
L’admiration et l’émerveillement, un merveilleux couple qui a réchauffé mon tonus de vie. On n’a pas besoin d’aller loin pour découvrir les merveilles du monde, les finesses de l’intelligence et la chaleur de la confiance qui sait installer ses zones de confort partout où elle peut s’épanouir. Les merveilles sont là. Il suffit d’un peu de technique du ciseleur de pierres pour se les approprier. Ainsi on va de l’admiration à l’émerveillement.
Le frère Prosper fut aussi pour moi l’objet d’une très grande admiration qui allait facilement jusqu’à l’émerveillement. Il était beaucoup plus âgé que moi, et pourtant, je me trouvais bien en sa compagnie. Peu lustré de diplômes, il avait la patience, l’art et le génie d’un véritable éducateur. Avec peu d’outils, il fabriquait des cabanes d’oiseaux, les décorait avec goût et suscitait un grand intérêt de la part des membres du club des 4-H qu’il animait. Depuis de longues années. il enseignait en quatrième année et ne souhaitait pas changer. Les supérieurs ont respecté ses choix. Ce fut sûrement pour tous un très bon investissement.
Et cette année-là fut aussi, une pleine corne d’abondance débordante d’activités les plus diverses.
Le soir après le souper, muni chacun d’un instrument du corps de clairons que le frère Henri animait avec le frère Sarto, nous avions du plaisir à faire résonner dans toute l’école l’air toujours répété et toujours aussi un peu écorché de « Partons la mer est belle, amis, partons sans bruit… ».
À la fin de l’année, réaliste, j’abandonnai à tout jamais ma carrière de musicien, mais que j’avais donc eu du plaisir, de concert avec frère Henri, à faire résonner à travers toute l’école ces appels à l’amitié, à écouter l’écho de leur message et à lui répondre avec ingénuité.
Frère Henri, où donc es-tu? Que ne prends-tu ton clairon pour me répondre comme à St-Gabriel ! Nous appellerons ainsi NOTRE LUNE DE NOËL. Elle reviendra charmer nos vieux ans et réveiller nos vieux souvenirs.
Travailler le bois m’a donné aussi beaucoup de satisfactions. Avec la complicité du concierge et probablement à l’insu de Monsieur Dupont, j'avais accès à l'atelier du cours d'Arts et Métiers les fins de semaine. Il y avait là tous les outils qu’un ébéniste peut souhaiter utiliser et plusieurs espèces de bois séché à point, du merisier à l’acajou en passant par le noir noyer et le vert genévrier. Il est rare dans l’enseignement de mesurer le fruit de son travail. La pièce de bois qu’on vient de tourner, qu’on enduit de laque ou de vernis nous parle, comme si elle nous disait merci de l’avoir créée. Quand le travail est terminé, on a le goût de se prendre pour Dieu jusqu’au bout : « Et Dieu vit que cela était bon… » C’est un tout autre sentiment que celui que l’on peut éprouver à la fin d’une année scolaire même bien réussie. À coup de petites heures additionnées, je parvins à façonner quelques bibelots au tour à bois, Au mois de juin, j’étais fier d’offrir à mes parents un cendrier sur pied, en frêne, serti d’érable et de noyer que je conserve encore précieusement.
J’ai aussi alors flirté avec le pinceau. Frère Henri avait produit de merveilleuses toiles aux couleurs d’automne. J’ai réussi à peindre un tout petit cadre qu’on aurait pu intituler « Déception d’automne ». Nous peignions comme les impressionnistes que nous ne connaissions pas, en pleine nature. Le défi dépassait de beaucoup mes talents, mais l’émerveillement était toujours présent.
Les personnes et les choses prennent la couleur du regard qu’on projette sur elles.
Et par temps libres, je poursuivais l’étude du latin. J’avais la chance de bénéficier des leçons de mon premier professeur de latin, frère Théodose, directeur de l’école. Il m’expliquait les règles les plus compliquées de Petitmangin, me donnait des trucs mnémotechniques (Caesar pontem fecit- Do vestem pauperi –Delenda est Carthago,) et corrigeait mes exercices. Trois ou quatre fois durant l’année, en vue de nous préparer à l’examen de l’Université, frère Stanislas, alors Directeur des Études, nous envoyait des thèmes et des versions qu’il corrigeait lui-même. En août de cette année, je passai avec succès l’examen de latin de l’université de Montréal. Il ne me manquait plus que le grec et les deux philos pour obtenir le diplôme du baccalauréat que le frère Maxime avait fait miroiter à mes yeux de jeune juvéniste.
J’aurais pu, comme le frère Émilien, faire toute ma vie à St-Gabriel et comme le frère Prosper, me consacrer à l’enseignement de la cinquième année. Je fus surpris et un peu déçu, le 15 août, de devoir ramasser mes pénates pour me diriger vers St-Jovite. Perinde ac cadaver !
Le surlendemain du jour des obédiences, le camp de Chertsey se vidait de ses étudiants. Un autobus nolisé conduisit la plupart d’entre nous à l’École Meilleur, notre gare centrale, et de là, je pris l’autobus du Nord pour me rendre à ma nouvelle destination. Voulez-vous m’y accompagner?
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Le monde ne mourra jamais par manque de merveilles
mais uniquement par manque d'émerveillement.
Gilbert Keith Chesterton
Le monde ne mourra jamais par manque de merveilles
mais uniquement par manque d'émerveillement.
Gilbert Keith Chesterton
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Prochaine publication: 19- St-Jovite 1951-53 - Immersion totale
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